Être à son compte est une aventure. Certains s’y jettent corps et âme en solo et d’autres partagent l’expérience avec des associés. Comment être sûr que l’association est intéressante ? Faut-il s’associer à parts égales ?

S’associer, c’est contractualiser un mariage professionnel

Créer une entreprise impose de rédiger des statuts. S’il existe plusieurs associés, il est primordial de définir les règles internes de fonctionnement. En sus des articles standards et obligatoires en fonction du type d’entreprise choisi (SARL, SAS, SNC, etc.), de nombreuses règles peuvent être rédigées. Par exemple, il est possible de limiter le rôle du Président d’une SAS en inscrivant une limite financière aux opérations courantes et imposer que toutes les opérations non courantes soient soumises à un vote de l’ensemble des associés. Bien que ces règles soient inopposables aux tiers qui contractualisent avec la société, c’est un bon moyen de se protéger d’une éventuelle erreur commise en reportant la faute sur l’associé défaillant.

Répartir les rôles entre associés

Travailler avec un ou plusieurs associés, c’est l’opportunité de développer un projet d’entreprise en mutualisant les efforts et les compétences. Le cadre de rencontre des futurs associés est déterminant. En effet, si les associés font connaissance au cours de leurs études, il y a de fortes probabilités que leurs compétences soient similaires. En revanche, si les associés se sont croisés dans un cadre professionnel ou dans leur sphère privée, leurs compétences respectives peuvent être complémentaires. La complémentarité est appréciable pour un développement rapide de l’entreprise. Classiquement, un associé se chargera du développement commercial et l’autre de la production. Ainsi, les deux pôles essentiels de l’entreprise seront co-existants.

S’associer à 50/50

Au démarrage d’un projet, de nombreux entrepreneurs choisissent de s’associer à parts égales pour symboliser l’égalité entre les protagonistes. Dans les faits, la charge de travail est bien souvent inégale et cela crée des tensions entre les associés. Dès lors, avec l’absence de majorité, la société peut être bloquée par le refus d’agir d’un associé. Afin d’éviter ces écueils, il est possible de créer une majorité en proposant à votre futur associé un 51/49. Dans le cas où cette solution est impossible, veillez à bien redéfinir régulièrement les tâches de chaque associé pour n’en léser aucun. Prévoyez également dans vos statuts, une cession de parts ou d’actions simple entre associés pour faciliter le départ anticipé d’un des associés.
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